La cheminée à l’épreuve du temps
Assurément, la cheminée plaît. Elle plaît même énormément. A tel point qu’elle se décline de nos jours sous la forme de fausses cheminées ; simplement prisées pour leur apport esthétique. Et qui font actuellement fureur chez les décorateurs d’intérieur. Cela parce que si celle-ci n’a rien perdu de son attrait ; ses performances thermiques s’avèrent elles mises à mal à l’aune de notre exigence moderne.
Et il faut bien admettre que comparativement aux dispositifs de chauffe actuels (tels que chauffage électrique), les cheminées pêchent quelque peu. La raison ? Leur foyer ouvert, forme ancestrale de ce système de chauffe. Mais qui est la cause d’importantes déperditions de chaleur. Cela parce que la cheminée à foyer ouvert offre un bien faible rendement, plafonnant uniquement à 15%. Et ne saurait malheureusement assurer davantage qu’une fonction de chauffage d’appoint. Pour autant, le problème n’est pas sans solution.
Bien entendu, à l’aube d’une construction, il est toujours possible d’opter pour une cheminée à foyer fermée qui sera nettement plus performante et tirera le meilleur parti du combustible qui lui sera réservé. Mais que faire dans le cadre d’une rénovation ? C’est là que l’insert entre en jeu.
L’insert : un accessoire en vogue
En effet, les français (et malgré l’affluence d’autres possibilités) ne semblent pas prêts à renoncer au chauffage à bois. En 2013, quelques 7,4 millions de français se chauffaient au bois. Et ce chiffre est depuis continuellement en hausse. Ce qui peut se comprendre aisément puisqu’il s’agit tout à la fois d’une énergie peu polluante et très économique. Et qui parle à tous, quel que soit l’âge et la catégorie socio-professionnelle. Or, comment concilier chauffage à bois et cheminée (puisqu’il en existe désormais des électriques) sans lésiner sur le confort thermique ?
Tout simplement en équipant sa cheminée existante d’un insert. Inutile ici de modifier le bâti, ce dispositif s’y encastrera aisément pour augmenter de manière significative le rendement du foyer. Et le procédé a incontestablement ses adeptes. Entre 2018 et 2019 (et cela même alors que l’ensemble du marché des appareils de chauffe accusait une légère baisse), le marché des inserts à bûches a tout de même connu une hausse certes légère, mais tout de même formelle : à savoir une augmentation de 0,3%. Quant à celui des inserts à pellets, il obtenait le très beau résultat de 7% d’augmentation.
Une affaire à suivre donc ; mais il semblerait que l’insert n’ait pas fini de s’imposer dans les foyers français.